tutu

tutu [ tyty ] n. m.

• 1881; déform. enfantine de cucu « petit cul »; d'ab. « caleçon collant »

♦ Jupe de gaze de diverses longueurs, portée par les danseuses de ballet classique. Des tutus.

● tutu nom masculin (altération de cucu, petit cul) Costume de scène de la danseuse classique porté depuis la période romantique, et constitué par une superposition de jupons de tulle ou de tarlatane ajustés à un maillot (corselet réuni à une trousse).

Tutu

(Desmond) (né en 1931) prélat anglican sud-africain noir. Archevêque du Cap, il mena une lutte pacifique contre l'apartheid, qui lui valut le prix Nobel de la paix en 1984.

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Tutu

n. m. Tenue de scène des danseuses de ballet, composée de plusieurs jupes courtes de tulle.

I.

⇒TUTU¹, subst. masc.

A. — Fam. Derrière, fesses. Prenez garde, je m'en vais vous donner sur votre tutu (FUSTIER, Suppl. dict. Delvau, 1883, p. 556). Kiki [le chien] se lèche sans cesse le tutu (B. GROULT, Les Trois quarts du temps, 1983, p. 253).

♦ Faire panpan-tutu (ou tutu-panpan). Donner une fessée. Petit oiseau mal en point, zizi-panpan et panpan-tutu... Si vous n'avez pas par dessus la tête de cet inventaire pour huissier freudien, allez chez Niki (Le Nouvel Observateur, 4 mars 1974, p. 27, col. 3).

B. — DANSE. Costume de danseuse de ballet qui se compose d'une jupe faite de plusieurs rangées superposées de tulle, tarlatane ou mousseline très apprêtées (tutu proprement dit), montée sur un empiècement décolleté ou corselet, et recouvrant une culotte courte appelée trousse. Tutu classique (arrivant au genou); tutu à l'Italienne (très court); tutu romantiques (recouvrant la cheville); tutu rose, vaporeux; danseuse en tutu. Évocations romantiques sur des airs de Chopin et de Weber, les longs tutus blancs à la Taglioni des Sylphides (LEVINSON, Visages danse, 1933, p. 17). La légèreté transparente des tutus, entourant la fermeté rose des jambes (TRIOLET, Prem. accroc, 1945, p. 298).

— P. méton. Danseuse vêtue d'un tutu. Les favoris ronds et blancs du gros baron de banque, tous ces jobards dont les tutus se moquent, mais qui sont triomphants quand même (LARBAUD, Barnabooth, 1913, p. 149).

Prononc. et Orth.: [tyty]. Homon. et homogr. tutu². Att. ds Ac. 1935. Plur. des tutus. Étymol. et Hist. 1. Ca 1860 « petit cul d'enfant » (In plaquette Alfred de Musset enfant, cité in Ch. MONSELET, Curiosités littéraires et bibliographiques, p. 48 ds QUEM. DDL t. 7); 2. 1881 « petite jupe pour danseuse de ballet » (NUITTER, bibliothécaire de l'Opéra ds LARCHEY, Dict. hist. arg., 2^e Suppl., 1883, p. XVI). Altér. enf. de cucu « petit cul », redoublement de cul. Fréq. abs. littér.: 25. Bbg. QUEM. DDL t. 23.

II.

⇒TUTU², subst. masc.

Arg., pop. Vin, le plus souvent de qualité très moyenne. Un coup de tutu. Ils ont inspecté les placards... si ils voyaient pas du fricot... Ils cherchaient aussi à se rincer... Mais y avait plus rien comme tutu (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 648).

Prononc. et Orth.: [tyty]. Homon. et homogr. tutu¹. Étymol. et Hist. 1907 (d'apr. ESN.). Altér. de tortue subst. masc. « vin » (1836, VIDOCQ, Voleurs, t. 2, p. 173 - 1867, DELVAU), lui-même tiré de jus de bois tordu « vin » (1714 d'apr. ESN.), bois tordu nom pop. de la vigne (1640, OUDIN Curiositez), cette déformation est peut-être due au fait qu'on siffle le vin et que le turlututu est une flûte (CELLARD-REY). Cf. les désignations burl. du vin en a. fr.: saint Tortu, XIII^e s. Chansons et Dits artésiens, éd. A. Jeanroy et H. Guy, V, 6; saint Tortuel de la montaigne, ibid., V, 2; le fiuz la torte ou le fil de la torte, ca 1223, GAUTIER DE COINCI, Miracles de la Vierge, II Mir 21, 242, éd. V. F. Koenig, t. 4, p. 185; 1266, Vers de la mort, éd. C. A. Windahl, 211, 4, tortu et tort étant les part. passés de tortre, forme anc. de tordre.

1. tutu [tyty] n. m.

ÉTYM. V. 1860; altér. enfantine de cucu, redoublement de cul.

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♦ Fam. Fesses. || Panpan tutu (ou tutu panpan).

0 La maman. « — Prenez garde. Je vais vous donner sur votre tutu ».

A. de Musset enfant, cité in Ch. Monselet, Curiosités littéraires et bibliographiques, 1890, p. 48, in D. D. L., II, 7.

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DÉR. 2. Tutu.

HOM. 2. Tutu, 3. tutu.

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2. tutu [tyty] n. m.

ÉTYM. 1881; de 1. tutu; a désigné d'abord un « caleçon collant » de danseuse mais a perdu sa valeur évocatrice et familière.

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♦ Jupe de gaze courte et évasée, portée par les danseuses de ballet. || Des tutus.

0 Maïa Plissetskaïa, dans une ambiance imprégnée de révolution russe (beaucoup de sans-cravate au Bolchoï, en cette soirée qu'un chef d'État étranger honorait pourtant de sa présence), renvoie par-delà 1917 au romantisme des sylphides, péris et autres créatures qui ne peuvent se manifester qu'en revêtant la parure désuète du tutu, et ainsi elle abolit deux fois le temps.

Michel Leiris, Frêle bruit, p. 353.

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HOM. 1. Tutu, 3. tutu.

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3. tutu [tyty] adj.

ÉTYM. 1952, B. Beck, in D. D. L.; première syllabe redoublée de tuberculeux.

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♦ Fam., vx. Tuberculeux.

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HOM. 1. Tutu, 2. tutu.

Encyclopédie Universelle. 2012.